top of page
© image Anna Coline

 Je pratique la photographie depuis 2018 pour réaliser ce que je nomme des « Objets Photographiques Pour S' Absenter ». (O.P.P.S.A)

​

​

Il est toujours assez illusoire de vouloir expliquer pourquoi on fait les choses. On y est forcement incomplet, voir hors sujet. En revanche, je peux facilement vous indiquer quelles sont mes sources d'inspiration et comment je m'y prends pour fabriquer ces images.

​

J'aime beaucoup cette phrase de Paul KLEE lorsqu'il dit : «  l'Art ne reproduit pas le visible, il rend visible ». Il me semble que des photographes comme Bérénice ABOTT, ou Stephen SHORE, entre autres, incarnent habilement cette idée.

​

J'ai découvert Bérénice ABOTT lors d'une exposition en 2012 au Jeu de Paume à Paris (*). C'est sa précision photographique qui m'a harponnée. Le mot ne me semble pas trop fort car je pense que cette exposition a vraiment marqué un avant et un après dans mon rapport à la photographie. La précision et la netteté de ses images m'ont littéralement sidérée.

C’est plutôt assez amusant de défendre l’idée que « la photographie doit marcher seule » et pour autant mettre en arrêt ceux qui la regarde ?

 

D'une autre manière on retrouve dans la photographie de Stephen SHORE ce traitement quasi descriptif qui impose au spectateur de s’y arrêter. Il théorise ainsi son approche en se rangeant dans la catégorie des photographes « analytiques ». C'est à dire qu'il fait le choix délibéré de structurer sa photographie en fonction de son espace d'origine. « Chez SHORE, il ne s'agit pas de construire un objet, mais d'extraire du monde pré-existant un fragment particulièrement signifiant ». (**)

 

Ma démarche est la suivante : je réalise des objets photographiques à défaut de prendre, au sens propre, des photos; et je les traite de manière à créer une brèche vers un ailleurs.

« Photographier n’est pas prendre le monde pour objet, mais le faire devenir objet, exhumer son altérité enfouie sous sa prétendue réalité, le faire surgir comme attracteur étrange et fixer cette attraction étrange dans une image ». (***)

 

Je tente des propositions dans un format carré car le carré m'évite de tourner en rond sur le choix du format à choisir. Cette manière de procéder donne un positionnement limité qui oblige, me semble-t-il, à une plus grande exploration du fond de l'image pour atteindre sa réalisation finale. Cette unicité dans la forme de la présentation des images produites réfléchit aussi l'idée qu'au fond il s'agit peut-être toujours de la même image, même si le contenu en est différent ? Un genre de stéréogramme en quelque sorte ?

 

J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt des stages aux Rencontres d'Arles, auprès de Florent DEMARCHEZ, Laurence LEBLANC et Romain BOUTILLIER. J'ai ensuite été encadrée, et je le suis encore, par Benoît WEHRLE.

​

​Je m'entraine dans la Ville, et entre deux, je travaille sur des projets de séries thématiques. d'Objets Photographiques Pour S'Absenter.

Les images urbaines sont classées sur ce site sous l'onglet « Portfolio ». Elles s'intitulent toutes "Quelque(s) part(s) en ville" et numérotées. Les images d'O.P.P.S.A. sont présentées sous l'onglet « Projet », suivi du titre donné à la série à thème.

​

​Merci à toutes les personnes qui ont, de près ou de loin, contribué à rendre cette entreprise possible. 

​

 

(*) : « Bérénice ABOTT, portraitiste de l'Amérique des villes et des champs ». Claire GUILLOT - Le Monde - 20.02.2012

(**) : « Stephen SHORE, last photographic hero ». Augustin FONTANIER - L'intermède - 08.09.2010

(***) : « Car l’illusion ne s’oppose pas à la réalité ». Jean BAUDRILLARD - DESCARTES & Cie - 1998

​

​

​

Site réalisé sur plateforme  SAAS / Wix

Création site web : Agence Goopil

Guillaume Massardier, Gers

bottom of page